Alcool : comment aider un proche ?

Mis à jour le 07/10/2021

Adopter la bonne attitude n'est pas chose aisée lorsque l'on est confronté à un proche dont la consommation d'alcool est excessive. La MSA vous conseille pour l'accompagner au mieux.

Alcool : comment aider un proche ?

Il devient de plus en plus difficile pour votre proche de ne pas boire ou de contrôler sa consommation d'alcool, seul comme en groupe. Une consommation qui a tendance à devenir un besoin et non plus un plaisir peut vous alerter.

Les signes d'alerte

Une consommation régulière excessive : plus de deux verres de vin par repas ou un apéritif par jour.
Les sautes d'humeur et les changements de comportement de plus en plus fréquents comme l'agressivité, l'anxiété, le repli sur soi.
Les modifications du rythme de vie : manque d'appétit et de sommeil, fréquence des sorties.
L'achat d'alcool de plus en plus fréquent.
Les difficultés relationnelles : conflits, ruptures, absences professionnelles.
Les prises de risques sur la route, un comportement violent.

Mieux se comprendre

La première démarche est d'essayer de mieux cerner la situation en entamant un dialogue. Pour faciliter ce dialogue, il est essentiel de favoriser un climat de confiance. Celui-ci passe par une attitude qui invite à la confidence en évitant de braquer votre interlocuteur par l'expression de reproches ou par un rapport de force ou d'autorité. Laissez à votre proche l'occasion de vous exprimer sa propre vision de la situation et acceptez-la sans la contester en répondant simplement que votre point de vue est différent.

Quel type d'aide ?

Aider un proche, c'est à la fois être à ses côtés pour lui proposer un soutien et être conscient qu'il reste le seul à pouvoir réellement agir.

La meilleure manière d'avancer est de respecter le rythme de l'autre, d'être à l'écoute de ce qu'il est prêt à entreprendre au fur et à mesure de sa réflexion. Encouragez-le à s'appuyer sur d'autres aides que la vôtre au travers de professionnels de santé (ligne téléphonique de soutien, médecin de famille, consultations en addictologie...). Ils peuvent l'inviter à faire le point sur ses difficultés sans pour autant immédiatement parler de soins ou d'abstinence. L'essentiel reste que votre proche s'implique dans sa démarche de soin.

Soutenir votre proche implique de ne pas le dévaloriser, ni de le brusquer en accélérant les démarches ou en lui faisant du chantage. Ces attitudes bloquent généralement le dialogue et fragilisent la confiance mutuelle.